Le forum Malawi

L'ami Goran me l'avais envoyer.

Voila sans doute une des raisons principales de ma Cichlidomania...
Loin d'être un contemplatif, je me suis orienté sur ces poissons depuis des dizaines d'années...à cause de ça.
Il est bon de temps en temps de rappeler à nos cichlidophiles en herbes ou pas, que cela devrait nous interpeler dans notre pratique de "l'aquariophilie" et que "nos poissons" mériterais un peu plus de respect de notre part, et je ne parle pas des gougnafiers qui sévissent en particuliers sur les réseaux sociaux...

Merci pour le lien :)

je ne sais pas si proteger les cichlides, c'est proteger l'evolution des especes mais, si c'est le cas, il y a du chemin à faire sur cette problématique de la protection...

C'est le cas, jusqu'à présent c'est l'adaptation à la nature qui fait les espèces évoluent.
Aujourd'hui, il y a l'impacte de l'homme en plus, reste à savoir si les espèces arriveront à évoluer, vu la rapidité à laquelle l'homme détruit la nature, pas sur...
Et tu proposes quoi pour la protection des espèces du Malawi?
Que pouvons nous faire , petits aquariophiles que nous sommes?

Mon avis est que l'homme n’empêchera jamais complètement les espèces d’évoluer; il peut perturber, précipiter la disparition de certaines, mais la terre était là avant lui et, sauf cata, elle sera là après lui. C'est la grande confusion des objectifs de l'écologie : il s'agit moins de préserver la terre que les conditions de vie de l'homme et son avenir.

Il faut aussi se rappeler que la nature se charge elle-même de faire vivre l'évolution des espèces...

"Et tu proposes quoi pour la protection des espèces du Malawi?" je connais mal l'état du lac Malawi : avec une certaine surprise, il m'a même semblé comprendre que la situation n’était finalement pas aussi dégradée, en tout cas moins que pour le Tanga.

Pour ce second lac, je n'ai pas encore terminé ma reflexion mais oui, je pense qu'il y a des actions correctrices qui devraient etre mises en place, et dont la mise en oeuvre est de difficulté variable. Mais, comme toujours sur ce genre de problématique, les progres se heurtent à une insuffisance de priorité, chez tous les acteurs de la filiere et chez les locaux au sens large.

Cela veut dire qu'avant de réfléchir aux moyens d’améliorer les choses, il est essentiel d'evaluer et de bien connaitre la façon dont le probleme se pose, le ressenti de chacun des acteurs : voilà le sens des articles du theme "proteger, du reve à la réalité".

Cela étant, je suis preneur d'une échange un peu approfondi sur la situation du lac Malawi; on pourrait, par exemple, faire un article ensemble...

Gérard

Je pense effectivement que le problème n'est pas le même au Malawi surtout sur les mbunas, niveau haplos c'est plus compliqué.
Konings avait constaté que la population de saulosi avait fortement diminué, aujourd'hui il semblerait que la population s'est refait ou du moins est moins problèmatique aujourd'hui.
Et c'est assez logique, quand sur un lieu de pêche il n'y a plus de poissons, les collecteurs vont ailleurs.
Pour les usipas et les haplos, bah faut bien que les habitants se nourrissent...et la surpopulation n'aide pas.
Après que faire???
Développer le commerce, l'agriculture et l'industrie?
L'Europe l'a fait et c'est pas pour ça que l'on sait préserver nos espèces...
Beaucoup de personnes pensent qu'il faudrait arrêter d'importer (c'était mon cas avant d'y aller)...mais une pêcherie fait travailler combien de personnes? et la quantité de poissons qu'ils pêchent comparativement à la quantité consommée pour les besoins alimentaires ?

L'idée d'interdire la peche, pour un certain temps, et pour une ou plusieurs espèces particulièrement menacées est souvent avancée. Elle rencontre des réticences sur le terrain, mais permettrait au cheptel de se reconstituer sans trop peser sur la vie des locaux.
Par exemple, cela semble relativement réaliste pour certains lieux de peche de T duboisi (Maswa, Halembe..) à condition toutefois que l'on connaisse assez bien les cheptels en place, ce qui n'est pas evident.

Lorqu'on examine le dossier avec des locaux ou des spécialistes, on s'aperçoit qu'il y a des solutions mais qui demandent une préparation fine et réaliste, avec un dialogue organisé avec les locaux. En effet, on constate que, assez souvent, les projets menés par les étrangers n'associent pas assez les locaux qui, des lors, deviennent des opposants...

Au Tanga, certains pecheurs exportateurs commencent à se sensibiliser sur le sujet, mais le probleme semble trop lourd à porter par eux seuls.

Avec des facettes differentes, cette problematqiue est la meme pour la peche de subsistance; sur ce sujet, on observe que les activités d'elevage industriel de poissons de consommation sont assez peu developpées...

Voilà qq idées, sans parler de ce qu'il faudrait faire au niveau des importateurs, des amateurs et de leurs associations.